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the crow,slipknot et le catch
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the crow,slipknot et le catch

VIP-Blog de slipknot62t
  • 15 articles publiés
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  • Créé le : 09/03/2005 22:23
    Modifié : 14/03/2005 22:55

    Garçon (15 ans)
    Origine : 62
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    the rock

    10/03/2005 21:41



    The Rock

    Taille: 1m93
    Poids : 120kg

    Aka : Rocky Mavia

    Le catcheur «le plus électrisant dans le monde du divertissement sportif» est peut-étre , sans doute, devenu la relève de Hulk Hogan tant au niveau du palmarès (6 fois champion WWE) qu’au niveau de la popularité (preuve sa participation à la Momie 2, beaucoup voit en lui un futur Schwarzenegger).
    Il aura tout gagné à la WWE: champion par équipe avec Minkind, et champion intercontinental; il lui manque peut-étre que le titre de King of The Ring qui n’a pu enlevé en 1998. (Il a perdu contre Ken Shamrock en finale).

    Issu d’une famille de catcheurs samoans, Dwayne Johnson (son vrai nom) est le cousin de Rickichi , de Samu (des HeadShrikers), et le fils de Rocky Johnson. Sa mère, elle, monta la Polynesian Pro Wrestling à Hawai en 1982 après la mort de son père.






    edge

    10/03/2005 21:39



    - EDGE
    Taille: 1m95
    Poids : 120kg

    Ville natale : Orangeville, Ontario, Canada

    Aka : Adam Copeland, Adam Impact, and Sexton Hardcastle

    Sa carrière solo vient de reprendre le dessus après la trahison de Christian lors d'un épisode de Raw à Toronto. 7 fois champion par équipes avec ce dernier, il participa à de nombreux matchs qui devinrent des classiques comme tous les ladders matches, ou les TLC match contre les Hardys, les Dudleys ou Benoit et Y2J. Il fut entrainé par Ron Hutchinson et "Sweet Daddy Siki" à Sully's Gym et ensuite pris sous la houlette de la WWF par Tom Prichard et Dory Funk Junior.

    Pour l'anecdote, il est fiancé à Alannah Morley, soeur de Sean Morley (plus connu sous le nom de  Val Venis).






    acdc

    09/03/2005 23:01

    acdc


    Biographie

    Ce prodige de la guitare est né le 31 mars 1955 à Glasgow en Écosse. Il est le petit dernier de la famille. A l'âge de 2 ans, il quitte l'Écosse avec toute sa famille pour aller vivre en Australie dans la banlieue de Sydney. La bas, il quitte l'école dès l'âge de 15 ans et préfère travailler pour se payer du matériel de pro et devenir rocker. Il jouait déjà de la guitare depuis l'âge de neuf ans. Il fini par créer son groupe "Tantrum". C'est un soir de concert, alors qu'Angus rendait fou le public avec son show et ça façon de courir appelé "duck walk", que Malcolm remarqua le talent de son frère, et le recruta aussitôt pour former son nouveau groupe : AC/DC. Angus est un grand fan de Chuck Berry dont ll a piqué le fameux "duck walk". Il joue avec une Gibson SG 1968. Son habit d'écolier lui vient d'une idée de sa soeur, en effet, quand il était jeune, après l'école, il ne prenait pas le temps de se changer pour aller jouer de la guitare. Elle lui a donc dit "pourquoi ne garderais-tu pas ton costume d'écolier pendant les shows ?" Et depuis, il enfile cette tenue à tous les concerts.

    Matériel

    La seule guitare qu’Angus ait toujours utilisée est une Gibson SG. A ma connaissance, il a utilisé une SG Standard, une SG spéciale, une reproduction de 1961. Sa première SG fut une 1968 qu’il a toujours gardée jusqu’à aujourd’hui. De nos jours, Angus reste un fervent supporter de la 1961 et il le déclare!
    Sur l’album “Ballbreaker”, Angus utilise trois guitares différentes. En général, il a utilisé une 1964 Les Paul/SG à cordes Erine Ball 10-46. Angus aime cette guitare pour son manche fin. Pour les solos, il a utilisé une 1968 à cordes Erine Ball super slinkies 9-46, et sa SG originale de 1968 pour les cordes à tirants lourds sur certains titres.
    Pour « Plectra », Angus utilise une Fender extra-heavy (110 mm) et comme AC/DC a adopté Ernie Ball, des médiators spéciaux furent commandés à Andrea Manufacturing. Ces médiators sont celluloïds extra heavy 1.21 mm, couleur imprégnée d’une couche dorée. Angus a le logo AC/DC sur une face, et son propre portrait du diable corné sur l’autre.
    Pour le Ballbreaker Tour, Angus a emmené quatre guitares mais n’a, en fait, principalement utilisé qu’une seule. Les autres étant réservées pour les sound-checks. Ainsi, si vous aviez vu Angus sur le Ballbreaker Tour, vous auriez remarqué qu’il a principalement utilisé une SG rouge. C’est la 1964 Les Paul/SG. Sinon, la SG noire était celle de 1961 Les Paul/SG. Angus a toujours eu cette guitare dans sa panoplie de SG.




    slipknot

    09/03/2005 22:59

    slipknot


    Issu de la quasi-désolation de l’Iowa, Slipknot s’extirpe de sa contrée natale en 1999 avec un des albums les plus inspirés et purificatoires que le monde ait connu. Sondant l’inconscient collectif avec ses morceaux, mais aussi avec les masques, les uniformes, les concerts et même les fans et la culture qu’ils véhiculent, Slipknot ne dissimule rien. La profondeur de leur expression n’a d’égale que leur talent musical, et les autres musiciens, les journalistes et les fans savent que Slipknot est un art. Ainsi, après deux albums et deux videos platine aux Etats-Unis, deux albums argent et deux videos platine en France, d’innombrables autres certifications dans le monde et des couvertures de magazines à la pelle, voici l’expression ultime de Slipknot: “VOL. 3: (THE SUBLIMINAL VERSES)”.

     

    Dans les entrailles de “VOL. 3: (THE SUBLIMINAL VERSES)”, on pourra trouver un niveau supérieur de technique musicale, atteint grâce au travail effectué sur leur premier album éponyme et sur l’album de hits qu’est “Iowa”. Produit par Rick Rubin, “Vol 3” saisit la force du groupe mais voit aussi le groupe explorer diverses directions. Les morceaux de l’album vont au-delà de la structure traditionnelle du metal et surprendront les non-initiés par leur attrait dynamique. Des guitares omniprésentes, une batterie et des percussions viscérales, un éventail vocal élargi, sont les points culminants de ce travail dont Corey Taylor (#8) dit qu’il est "à la fois brutal et beau". La majorité de l’inspiration créative mise en avant sur le nouvel album est dûe à Rick Rubin et son manoir réputé hanté, où le groupe a vécu pendant l’enregistrement de “VOL. 3: (THE SUBLIMINAL VERSES)”"On peut vraiment sentir (l’influence du manoir) sur l’album. Il y avait des fantômes dans le matos. Les sons s’arrêtaient ou se mettaient à tourner en boucle sans raison. C’était étrange," ajoute Corey. Paul Gray (#2) commente l’apport de Rick Rubin à la console: "Rick nous a apporté une grande ouverture d’esprit car souvent 9 personnes différentes essayant des choses différentes en même temps peut être difficile. Rick nous a amené à nous débarrasser de toutes nos idées préconçues. Il a réussi à incorporer les idées de chacun."

     

    "Duality", premier single issu de “VOL. 3: (THE SUBLIMINAL VERSES)”, vu par Joey Jordison (#1): “Au niveau des paroles, ça veut bien dire ce que ça veut dire... nous avons traversé beaucoup d’épreuves en tant que groupe et les paroles reflètent vraiment notre foi toujours présente et la persévérance des neuf membres du groupe”. “Duality” représente l’album aussi bien dans son acharnement à ne pas compromettre les fondations metal du groupe que dans son abilité à être attrayant et mélodique à la fois. D’autres morceaux se démarquent sur l’album: “Before I Forget” et “Vermillion” accentuent le constat fait par “Duality”, avec leurs mélodies sombres et leur instrumentation féroce. "Before I Forget" parle de survoler toute la merde ambiente et d’être une personne, et non pas juste un humain. Dire ce que l’on pense et penser ce que l’on dit, sans raconter de conneries," ajoute Taylor, " “Vermillion” est la chanson d’amour d’un stalker, vu par ses yeux. C’est un peu du genre ‘va-t-il le faire ou pas’, c’est laissé à l’appréciation de chacun."

     

    Beaucoup prétendent connaître les numéros 0 à 8 à travers les couvertures de magazines et la presse internationale. Mais ceux qui peuvent vraiment affirmer connaître cette bande de Des Moines sont ceux qui ont assisté à leurs concerts époustouflants. Elu “Meilleur Groupe Live” dans un sondage du magazine américain Revolver, Slipknot est un des rares groupes en activité dont les concerts sont exceptionnels, un concert de Slipknot étant un événement en soi. Le groupe est actuellement en tête d’affiche du Jagermeister Music Tour aux Etats-Unis, qui sera suivi par une tournée européenne en première partie de Metallica, puis par la tête d’affiche de la seconde scène de la Ozzfest aux USA cet été. De cette tournée, Paul dit : “C’est dur de communiquer avec le public quand celui-ci est à 100 mètres de toi. C’est une chance pour nous de pouvoir à nouveau être connectés à nos fans, et on adore ça."   

     

    Cela étant dit, le look du groupe a évolué en même temps que leur musique. Le nouveau design des masques reflète les changements des membres du groupe en tant que personnes. Corey ajoute: “L’histoire des masques a commencé parce qu’on voulait montrer un autre aspect de nous-mêmes à travers ceux-ci… Nous avons grandi, évolué et les masques ont suivi.” A propos de cette maturation, Joey dit: “Beaucoup de gens ne veulent pas comprendre pourquoi nous faisons ce que nous faisons et le groupe profite de cela. L’album en lui-même transmet ce sentiment de gratitude aux fans. Le temps passé loin de tout nous a seulement permis de nous renforcer et les projets parallèles n’ont absolument rien à voir avec la façon dont cet album a été composé. Quand les 9 se retrouvent, nous n’avons qu’un seul son et c’est le son Slipknot.”  

     

    “Vol. 3 (The Subliminal Verses)” présente un des groupes les plus pertinents et audacieux dans le royaume du rock, transformant l’adversité en force et aiguisant leur savoir-faire.



    Commentaire de skyrikku (13/03/2005 17:22) :

    J'avoue que tu m'apprend plein de chose sur ce groupe que j'apprécie mais dont je ne connaissais quasiment rien (honte sur moi oui je sais lol ) alors merci pour ta science et tes lumières !





    the crow

    09/03/2005 22:56

    the crow


    L’histoire de The Crow — que ce soit celle du comics de James O’Barr, celle du film avec Brandon Lee, celle du second film ou encore celle du pilote de la série télévisée — demeure la même: un homme revient d’entre les morts pour se venger de ceux qui l’ont tué et qui ont tué l’un de ses proches. Ces différents supports (papier, pellicule, bande magnétique), impliquant différentes écritures, sont autant de variations sur un même thème. Le scénario commun, si simple qu’il soit, permet un approfondissement de la psychologie des personnages (dont celle du vengeur) et de la réflexion proposée (sur la vengeance notamment). En étudiant suite à suite le comics, les films et le pilote de la série, nous verrons comment, grâce à eux, la notion de vengeance peut se définir.


    I) Le Comics


    L’histoire est la suivante: Alors qu’ils sont partis en voiture pique-niquer, Eric et sa future femme Shelly se font agresser et tuer par cinq truands: Tin Tin, Tom Tom, Top Dollar, Fun Boy et T-Bird. Bien que la vengeance soit la base même du scénario, le mot «vengeance» n’apparaît pas du tout dans le comics. Seul le verbe «venger» apparaît dans la bouche de T-Bird qui résume ainsi l’histoire: «Alors, comme ça, c’est un type que j’ai fumé et qui vient s’venger.» La vengeance, quasi absente verbalement du comics ainsi que de l’introduction de John Birgin, peut alors ne pas apparaître comme le thème principal. Et cependant, c’est bien d’elle que John Birgin puis James O’Barr nous parlent d’un bout à l’autre de cette bande dessinée.


    Dans l’introduction, John Birgin écrit: «Le livre que vous venez d’ouvrir est un réceptacle, où James a déversé toute la rage et la colère ressenties à la perte de l’être aimé... une tentative pour restaurer l’ordre et la justice là où ces choses n’existent pas... Nul ne pourrait décemment supporter un tel poids. Ce genre de drame — quand dans l’espace d’une fraction de seconde vous vous retrouvez définitivement seul au monde — ne peut être accepté même si l’on se dit que c’était écrit. Votre avenir a été détruit et l’on vous a tout enlevé... sauf une chose : la nostalgie de votre amour perdu car c’est tout ce qui vous restera jamais. Il vous faudra apprendre à vivre avec cette douleur, à la faire vôtre, à la transcender.»


    Vis-à-vis de l’histoire, on voit bien que le personnage perdra tout ce à quoi il tient, qu’il sera «seul au monde», que son avenir sera détruit. Cependant, il n’en deviendra pas pour autant inhumain, ce ne sera pas une machine à tuer, froide sans sentiment. Il sera habité par «la nostalgie de [son] amour perdu», par «la douleur», «la rage et la colère». Et il n’en faut pas douter: la transcendance dont parle John Birgin à la fin de la citation est bien la vengeance elle-même, bien qu’elle ne soit pas nommée ainsi, que John Birgin la désigne comme «une tentative pour restaurer l’ordre et la justice».


    Le personnage d'Eric n’est pas un vengeur qui prend plus que ce que l’on lui a pris. Il est revenu sur terre pour se faire justice, non pour crier vengeance. Il est sensé ne tuer que les coupables. Mais James O’Barr sait bien que la justice n’est qu’un idéal, que dans la pratique il n’existe que la vengeance. Eric, son héros tuera donc aussi ceux qui l’empêchent de faire justice: les complices.


    Il n’en demeure pas moins qu’Eric éprouve des sentiments humains, du moins des sensations. «La nostalgie de son amour perdu» se traduira par des flash-back dessinés en crayonné, s’opposant clairement à l’encrage noir et violent du présent de la vengeance. Dans ses flash-back ou ses visions, le corbeau qui a ramené Eric d’entre les morts est souvent là pour lui dire: «Eric... ne regarde pas, tu te fais du mal» comme pour empêcher sa nostalgie, comme pour le rappeler à son triste présent peuplé de lamentations, de souffrance, de haine et de peur.


    La vengeance est alors cette équation: «Vengeance = souffrance + haine + peur», peur que l’on fait ressentir à celui qu’on tue. Dans un poème du livre, James O’Barr écrit: «La peur est pour l’ennemi. La peur et les coups de fusils.». Eric le vengeur se présentera même avec humour comme «le peur-fouettard».


    Mais la vengeance ne saurait s’arrêter à une suite de sensations ressenties par le vengeur et ses victimes. Non, la vengeance est aussi un thème lié à la Religion.


    «Un jour, vous perdez tout. Rien n’aurait pu vous y préparer. Ni la foi... ni la Religion... vraiment rien. Quand meurt l’être que vous aimez, vous apprenez l’absence... vous touchez le fond de la solitude. Vous n’oublierez ni n’accepterez jamais.» écrit John Birgin.


    Ce n’est pas tant la revanche que la révolte qui vous habite: révolte vis-à-vis de vos tueurs, mais aussi vis-à-vis de Dieu. C’est donc naturellement que le vengeur se substitue à Lui. Il n’est alors pas étonnant d’entendre Eric dire: «Puisse Dieu te pardonner ce que je ne puis» ou encore «Il y a bien des voies pour purifier son âme... il y a l’absolution, la Rédemption, le salut, et la fin qui justifie les moyens.». Si les trois premiers termes («absolution», «Rédemption», «salut») appartiennent au discours religieux, le dernier terme («la fin qui justifie les moyens») est bien une parole de vengeur. Eric se place ainsi à l’égal de Dieu. Il grave même au couteau dans la chair de son ventre une couronne d’épines symbolisant Jésus. Ce symbole, placé à cet endroit (sur le ventre), demeure cependant obscur, et nous n’en aurons l’explication, du moins toutes les variantes, qu’après avoir parlé des films.


    II) Les Films


    Dans le premier film, Eric Draven (nous avons cette fois son nom de famille qui cèle en partie son destin puisque «Raven» signifie «corbeau» en anglais) et sa future femme Shelly se font tuer la veille de leur mariage, le 30 octobre, la nuit du Diable, dans leur appartement. Un an plus tard, Eric revient pour se venger.


    Une voix off féminine explique ce phénomène: «Il y a longtemps des gens croyaient que, quand quelqu’un meurt, un corbeau emporte son âme jusqu’au pays des morts. Et il arrive parfois, quand des choses trop horribles se sont passées, que l’âme emporte avec elle une immense tristesse et qu’elle ne puisse pas trouver le repos, quelquefois, et seulement quelquefois, le corbeau peut faire revenir cette âme pour que le bien reprenne ses droits sur le mal.»


    Cette fois encore, le personnage est présenté comme un justicier, qui fait triompher le bien, et non comme un vengeur. Comme dans le comics, le mot «vengeance» n’apparaît pas. Seul l’un des assassins d’Eric dit: «Alors c’est toi le vengeur, le tueur de tueurs» tandis qu’un policier le présente comme «une espèce de justicier qui flingue les truands à droite et à gauche». Mais, dans ces actes, c’est bien en vengeur qu’Eric Draven se comporte.


    Contrairement au comics, Eric ne peut se souvenir spontanément des moments heureux de son passé. S’il veut accéder à ces moments, il est obligé de toucher des objets ou des personnes liés à ce passé; sinon, les seuls souvenirs qu’il peut avoir sont ceux de sa femme en train de se faire violer. Encore voit-il cette scène par les yeux même de sa femme, vision qui lui est insoutenable et qui alimente sa soif de vengeance.


    Dans le film, Eric est donc plus violent envers ses tueurs qu’envers lui-même. Il ne se torture pas comme il le fait dans la bande dessinée. Il tue ses assassins avec leurs armes qu’il retourne contre eux. Sur le plan symbolique, ce sont eux même qui se tuent. En assassinant Eric et sa femme il y a un an, ils ont signé leur propre arrêt de mort. Eric Draven dit: «Ils sont tous morts, ce qu’il y a, c’est qu’ils ne le savent pas encore.»


    Ce qui donne un côté humain au héros, c’est le personnage de Sarah, une adolescente qui côtoyait le couple avant sa mort. Ce personnage est le développement de Sherri, adolescente présente dans le comics. Eric discute avec elle et sauve sa mère des affres de la drogue.

    Mais, dans le film, le personnage se fait plus proche d’un super héros que d’un être humain. Il a plus de pouvoir: il peut voir avec les yeux de son corbeau (qui ne parle plus) et signe ses forfaits par une silhouette de corbeau laissée sur les lieux. Cet aspect de super-héros supplante l’aspect religieux de la vengeance. Seule une anecdote évoquant Jésus rappelle cet aspect. Mais on comprend alors qu’un point commun existe entre Jésus Christ et Eric Draven. Tous deux ont connu une résurrection.


    A la fin du second film, nous comprenons un peu plus le parallèle entre Jésus et les vengeurs ramenés par le corbeau.


    Dans le second film, quatre truands ont été commandités pour tuer Ash et son fils. C’est au tour de Ash de se venger. Pour cela il est aidé par Sarah. C’est elle qui le maquille comme l’était Eric. En plus d'être devenue une magnifique jeune femme, elle est désormais tatoueuse et peint de magnifiques tableaux. Ash, ayant perdu sa femme à la naissance de son fils, tombe amoureux de Sarah et c’est réciproque. Mais cela pose problème vis-à-vis de la vengeance, puisqu’une fois celle-ci accomplie, Ash devra retourner au pays des morts, ou sinon il deviendra fou.


    Il est clair que ce nouvel élément donne tout le côté humain au personnage. Ash, amoureux et ne voulant pas devenir fou, hésite à réaliser sa vengeance jusqu’au bout. Mais, le commanditaire, dont le nom est Judah (avec un H) enlève Sarah, et c’est là que Ash décide vraiment de se venger.


    Au moment où il est en train d’escalader l’immeuble de Judah, ce dernier ayant capturé le corbeau lui crucifie les ailes, et des stigmates apparaissent alors dans la paume des mains de Ash. Le parcours de Ash apparaît alors comme un chemin de croix par lequel il doit passer pour accomplir son destin, pour rejoindre le paradis, pour sauver son âme en train de s’égarer entre la haine, l’amour et la folie.


    En quelque sorte, Sarah a elle aussi son destin à suivre. Au début du film, elle rêve de l’arrivée de Ash. Elle l’a peint penché sur elle, sur le point de la prendre dans ses bras alors qu’elle gît sur le sol. Derrière eux, une foule sans visages les regarde. Ce tableau est un élément du décor, il passe inaperçu tout au long du film, jusqu'à la fin où Sarah se fait tuer par Judah et où Ash se penche pour ramasser son corps mort. C’est le destin de cette jeune femme, laquelle visiblement sait qu’elle va mourir dès le début, qui fait toute la force de ce film. Et la vengeance passe au second plan même si elle est enrichie comme nous l’avons vu. Il est donc temps d’examiner enfin le pilote de la série télévisée.


    III) Le Pilote de la série


    Le début de ce téléfilm reprend l’histoire du premier film avec les moyens techniques en moins. L’univers proposé est plus réaliste et Eric Draven souffre plus quand il reçoit des balles dans le corps. Il ne reste pas debout comme dans le comics ou les films. Il est plus proche d’un Immortel que d’un revenant ou d’un ange. Il dit lui-même: «Je suis trop en colère pour être un ange»).


    Comme tout passage à la télévision, l'histoire perd en violence, il y a censure. Ainsi le héros ne tue pas ceux qui l’ont assassiné, mais seulement le commanditaire, et encore par chance. Les seuls intérêts de ce pilote sont les suivants: Draven battait peut-être sa femme. Ce qui change toute la psychologie du personnage, et là c’est sincèrement intéressant.


    De fait, il y a un réel conflit entre le policier qui s’occupe de ce meurtre et Eric. Ce conflit repose aussi sur la différence entre la justice et, je cite, «l’autodéfense» (traduisez la vengeance). Ce dernier aspect, l'autodéfense, était quasiment absent du comics et des films. En fait, la vengeance était toujours opposée plus ou moins explicitement à la justice divine. Ici, la justice redevient humaine, policière. L’aspect religieux est négligé au profit d’un aspect plus réaliste du problème de la vengeance. La seule trace du Religieux qui reste est dans le sous-titre, Stairway to Heaven, qui pourrait rappeler les réflexions que j’ai menées sur le chemin de croix.


    En effet, restant sur Terre à la fin du pilote, Eric vivra sans doute un véritable chemin de croix (comme le spectateur) pour rejoindre le Paradis.


    On oubliera donc le téléfilm au profit des deux premiers films et du comics de James O'Barr.




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